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SOMMAIRE DES DIX GRANDES PARTIES

Les secrets de l’œuvre  de David Cosandey
Déploiement de la connaissance. Destin des humains

Avant-propos : L’intelligence du destin humain et l’histoire fonctionnelle
Introduction : Dans l’impensé de l’histoire. Needham, Cosandey, Koyré, Jullien, Van Lier
1./ Sciences en Chine et en Europe ». Problème de Needham. Réponses de Cosandey
2./ Thalassographie et méreuporie : les deux conjonctions hellène et hellénistique
3./ Deux contre-méreupories au premier millénaire européen
4./ Chine singulière : 3 000 ans d’alternance « Méreuporie », « État universel » 
5./ Chine : un vrai premier millénaire d’alternance  (750, +190)
6./ Un bref deuxième millénaire d’alternance (190, « 907-980 »)
7./ Chine : un troisième millénaire d’alternance  (950-1939)
8./ L’Islam tricontinental : contrastes, instabilité, État universel. Méreupories rares
9./ L’Europe moderne. Méreuporie continue. Triomphe des techno-sciences ?
10./ Un XXe siècle de méreupories et d’humains, au 2e régime de science
Conclusion : De la méreuporie à la généralisation de l’antagonisme ensembliste


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Avant-propos
L’intelligence du destin humain et l’histoire fonctionnelle

Le texte qui suit consiste pour une large part en une étude de l’œuvre de David Cosandey dans ses apports à la constitution de l’histoire fonctionnelle, indispensable correctrice de l’histoire identitaire évènementielle. Le lecteur, normalement immergé en celle-ci et habitué à sa vision singularisée  peut avoir des réserves concernant telle analyse fonctionnelle des évènements. Il peut aussi comprendre que l’histoire identitaire évènementielle nous submerge. Il nous faut découvrir comment la penser fonctionnelle pour nous situer dans son évolution planétaire et millénaire. Pour devenir capables d’y réagir mieux que nous ne l’avons fait jusqu’ici, en ne parvenant pas à retenir les humains sur la pente des monstruosités.
Nous n’allons pas dans ce sens. Nous ne cessons pas de limiter l’enseignement de l’histoire. Nous pensons que nous devons nous en détacher. Nous la considérons comme superfétatoire, anecdotique même. Bref, nous ne vivons plus que dans et pour le présent. Sans pouvoir le situer, le comparer, l’analyser en fonction de tout ce qui a contribué à le faire ce qu’il est devenu.
Nous nous coupons de nos sources historiques, mais aussi, avant elles, de nos sources naturelles, cosmiques, qui se comptent en milliards d’années. Dans ces conditions, nous ne sommes toujours pas en mesure de répondre à l’injonction grecque qui nous recommandait de nous connaître nous-mêmes.
L’histoire fonctionnelle comporte aussi inconvénients, déviations et perversions. Les deux histoires, identitaire et fonctionnelle, sont interactives, inséparables, se complètent et se corrigent.
Dans ces diverses expressions liées de l’histoire, les inévitables énoncés généraux utilisés ne doivent pas être pris comme référant à des entités substantielles existant par elles-mêmes. Que ce soit les pays d’un point de vue identitaire : la France, la Chine, etc. Ils sont de grandioses symboles de milliards de conduites humaines dont la cohérence est toujours à comprendre.
Que ce soit d’un point de vue fonctionnel : la tribu, le royaume, l’empire, la nation. Et de même : la politique, l’économie, la religion. A fortiori les multiples et changeantes  oppositions binaires, ternaires et plus, comme « autorité, liberté » ou « particulier, général, singulier ».
Ce sont, toujours dans leurs contextes, des acteurs humains qui, associés et dissociés, directement ou indirectement, consciemment ou non, sont les producteurs de l’histoire. Cependant les collectifs, ensembles constitués de facto, ou institués de jure, dans lesquels ils le font, jouent bien entendu leur rôle contextuel et donc historique aussi.
Dans ces conditions, l’histoire intégrale est en réalité toujours à la fois identitaire évènementielle et fonctionnelle destinale. Et son étude, pareillement.
C’est pourquoi nous ne devons pas seulement opposer les auteurs et leurs œuvres, mais aussi les composer. C’est ce que nous ferons ici concernant J. Needham, D. Cosandey, F. Jullien, H. Van Lier.
Quant au thème - la genèse et l’évolution inter-sociétales historiques des découvertes scientifiques et des inventions techniques - il est lui aussi traité des deux points de vue.
Il relève de l’optique identitaire quand il s’agit des penseurs, des chercheurs, des inventeurs et des responsables politiques. Par contre, il relève de l’optique fonctionnelle antagoniste et complémentaire quand il s’agit de savoir comment se produisent découvertes et inventions et quel sens elles ont pour le destin des humains.
Les auteurs, étudiés ici, contribuent à nous faire découvrir que le développement des sciences a connu deux régimes sur trois millénaires. Les humains ont fait des progrès de plus en plus grands à mesure qu’ils passaient du premier régime de science au second. Or, les progrès spectaculaires de ce second régime de science sont parvenus à un stade où il faut bien constater à leur côté la présence de monstrueux massacres lors des deux Guerres mondiales ainsi que la menaçante paix nucléaire d’aujourd’hui.
Cette conjonction d’une science miraculeuse et de conduites monstrueuses nous conduit au bord d’une nouvelle question : ne nous manquait-il pas un autre régime de science, un troisième, seul en mesure  d’aborder et de traiter ce paradoxe ?
Une étude supplémentaire devra prolonger la présente étude pour découvrir si le troisième régime de science n’est pas déjà né sans que nous en ayons une claire perception. De nouveaux auteurs seront sollicités, comme Ilya Prigogine, Isabelle Stengers, Régis Debray, Giorgio Agamben, Amartya Sen, prix Nobel d’Economie 1998 et Michel Blay (2017), récent critique de l’histoire des sciences.


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SEMANI PLAN DÉTAILLÉ 07 18

Présentation : autour du livre de David Cosandey

Y a-t-il eu des Galilée indiens ? par Etienne Klein
 
Avant-propos. L’intelligence du destin humain et l’histoire fonctionnelle

Introduction : Dans l’impensé de l’histoire. Needham - Cosandey - Jullien - Van Lier
I./ Vision planétaire des méreupories et de leurs progrès scientifiques et techniques
II./ Europe : 2e régime de science performant. Effondrement politique et humain
III./ Méreuporie « Est, Ouest ». Atome et apocalypse. Quid d’un 3e régime de science ?

1./ Sciences en Chine et en Europe ». Problème de Needham. Réponses de Cosandey
1.1./ Needham interroge les aléas du progrès scientifique en Chine et en Europe
1.2./ Géohistoire planétaire et réponses de Cosandey à Needham
1.3./ « Système stable d’États divisés, prospères et rivaux » : le miracle méreuporique
1.4./ Thalassographie articulée : de multiples dimensions variables dans l’espace-temps

2./ Thalassographie et méreuporie : les deux conjonctions hellène et hellénistique
2.1./ La Grèce des cités-Etats. 4 siècles de floraison scientifique et technique
2.2./ Autre échelle, autre méreuporie : trois siècles d’empires hellénistiques

3./ Deux contre-méreupories au premier millénaire européen
3.1./ Un Empire romain défavorable au progrès scientifique
3.2./ Haut Moyen Âge européen : instabilité politique et déficits scientifiques

4./ Chine singulière : 3.000 ans d’alternance « méreuporie, État universel » 
4.1./ États rivaux, État universel, Troubles : progrès ou non des sciences et techniques
4.2./ Quid d’un second régime de science en Chine ?

5./ Chine : un premier millénaire d’alternance  (-750, +190)
5.1./ 1ère méreuporie. Printemps, Automnes, Royaumes combattants (-722, -221)
5.2./ Premiers États universels : Qin et Han. Sciences et techniques affaiblies
(4 siècles, de -221 à +190)

6./ Chine : Un bref 2e millénaire d’alternance (190, « 907-980 »)
6.1./ Nouvelle grande division géopolitique, 2e grande méreuporie : 190-581
6.2./ Seconds États universels : Sui, Tang (581, 618, 750). Sciences et techniques pauvres
6.3. Sous les Tang affaiblis (750, « 907, 980 »), bon début de méreuporie

7./ Chine : un 3e millénaire d’alternance  (980-1939)
7.1. Époque Song d’Etats divisés. 3e grande méreuporie : 980-1280 
7.2/ Yuan (1280-1368). Ming (1368-1550). Chute des sciences et des techniques
7.3./ Parenthèse méreuporique (1550-1660) : autour de la transition « Ming/Qing »
7.4./ Arrêts prolongés des progrès scientifiques et techniques sous les Qing (1660-1839)
7.5./ 1839-1939 : Fin des Qing. Division politique semi-stable et progrès technique

8./ L’Islam tricontinental : contrastes, instabilité, État universel. Méreupories rares
8.1./ Singularité islamique et singularité chinoise
8.2/ Conquête tricontinentale. Omeyyades (650-750). Forte instabilité. Vide scientifique
8.3./ 750-900 (Abbassides). Sciences et techniques en transferts : Pré-méreuporie
8.4./ 900-1050. Rivalité stable: Omeyyades II,  Bouyides, Fatimides. Vive méreuporie 
8.5./ Après 1050. « Seldjoukides, Roum, Ayyoubides, Mamelouks ». Sans méreuporie
8.6./ Sursaut de méreuporie partielle au 13e siècle : Iran, Syrie, Egypte et Maghreb
8.7./ Après 1500 : Un Islam d’« États universels ». Le plus durable, l’Empire ottoman

9./ L’Europe moderne. Méreuporie continue. Triomphe des technosciences ?
9.1./ La division stable de l’Europe. Politique et thalassographie : en « écho »
9.2./ Économie libérée, prospère, rivale, favorable à la méreuporie
9.3./ 2e régime de science, saut qualitatif mental en méreuporie pleine
9.4./ Connaissons-nous le monde ? W. Leibniz… J. Piaget 
9.5./ 2e régime de science. Platon, l’idée, l’idéal ; Chine, Europe ? F. Jullien
9.6./ La science archimédienne, suspendue puis définitive ? H. Van Lier
9.7./ La cohérence intense de la révolution « scientifique, technique, industrielle » 
9.8./ Rivalités techniques et scientifiques nationales en Europe
9.9. La méreuporie européenne : sur une division maintenue, cinq sources cumulées

10./ Un 20e siècle de méreupories et d’humains, au 2e régime de science
10.1./ Secrets des méreupories : des antagonismes articulés et régulés 
10.2./ Suite « hellène, hellénistique » et 1er passage au 2e  régime de science
10.3./ Fin de l’Europe moderne (1910-1940). Éclat des miracles. Tragédie finale
10.4./ Méreuporie « Est, Ouest » et polysémie marxiste en culture commune
10.5./ L’URSS s’effondre, la Chine change. L’économie informationnelle mondiale ?
10.6./ Conquête de l’espace, une méreuporie futuriste qui renonce ?
10.7./ Des armes jusqu’à l’Apocalypse. Fin d’hégémonie du 2e régime de science
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Conclusion. De la méreuporie à la généralisation de l’antagonisme ensembliste


Jacques Demorgon, écrivain - mentions légales - réal. o multimedia